Concurrence

La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de vendre des biens ou des services équivalents ou substituables.


Catégories :

Stratégie d'entreprise - Management - Microéconomie

Définitions :

  • Caractéristique d'un marché : elle peut être idéale (les offreurs doivent vendre au prix du marché) ou imparfaite (monopolistique, oligopole... avec possibilité de fixer un prix, une quantité ou une qualité).... (source : artic.ac-besancon)

La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de vendre des biens ou des services équivalents ou substituables. Les clients potentiels sont alors dans une situation de choix entre les différents produits accessibles, à moins qu'ils ne produisent eux-mêmes.

Pour Montesquieu[1] «c'est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports entre elles». Depuis Montesquieu et Adam Smith, la concurrence est un concept essentiel de la tradition libérale et de la science économique. Selon ce point de vue, elle est un aspect de la liberté individuelle et donne non seulement le droit mais également la possibilité matérielle aux agents économiques de pouvoir faire des choix et d'utiliser leur raison[2].

La concurrence facilite l'adaptation permanente entre offre et demande et l'innovation. Pour les néo-classiques, la concurrence s'analyse à travers le cadre de la concurrence pure et idéale, d'autres écoles insistent sur la concurrence comme processus d'innovation (Friedrich Hayek[3]) ou de destruction créatrice (Joseph Schumpeter).

Les divers agents économiques cherchent fréquemment à fausser la concurrence à leur profit au détriment d'agents plus faibles ou moins bien organisés. Aussi, à partir de la fin du XIXe siècle, les économistes les plus influents des pays à économie de marché[4] ne vont plus voir la concurrence comme dépendante d'un état de nature mais comme s'inscrivant dans le cadre de ce que Jacques Rueff[5] nomme un marché institutionnel fait de normes juridiques dépendantes de théories économiques (lois et économie) que des organismes quasi-judiciaires de contrôle sont chargés de faire respecter dans le cadre de politiques de la concurrence. Ils veillent surtout à éviter les ententes entre entreprises (surtout en cas d'oligopoles) de sorte de maintenir les prix les plus bas envisageables et d'éviter des prix de monopole.

La concurrence dans l'histoire de la pensée économique

La notion de concurrence chez les économistes de l'école classique

Adam Smith dans la Richesse des Nations insiste sur deux aspects de la concurrence : sa plus ou moins grande intensité a une influence sur le prix [6], elle contribue à faire baisser les profits. «L'accroissement des capitaux en augmentant la concurrence, doit obligatoirement diminuer les profits»[7]. Il reproche aux politiques mercantilistes en vigueur de son temps :

Pour George Stigler[9] la position des économistes classiques peut être ainsi résumée : «chaque propriétaire d'une ressource productive cherchera à l'employer dans un secteur où il espère que le retour sur investissement (return) sera le plus élevé. Il en résulte qu'avec la concurrence chaque ressource sera distribuée dans l'ensemble des secteurs de telle sorte que le taux de retour (ou profit) sera le même partout». Cela conduira John Stuart Mill à écrire en 1848 «qu'il ne peut y avoir deux prix sur le même marché [10]». Les économistes classiques ne se sont pas réellement préoccupés de donner une définition précise de la concurrence car alors les cas de monopoles étaient particulièrement rares. Harold Demsetz n'a trouvé chez Adam Smith que peu de pages dédiées aux monopoles et une seule dans les Principles of Political Economy de John Stuart Mill[10].

Montée des monopoles et concurrence pure et idéale

À partir du dernier tiers du XIXe siècle, avec l'émergence des particulièrement grandes entreprises, surtout dans les chemins de fer, l'acier, etc., les économistes vont être conduits à préciser ce qu'est la concurrence [11]. C'est Augustin Cournot[11] qui le premier en 1838 dans son ouvrage Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses donna une définition précise non de la concurrence mais de ses effets : il y a concurrence lorsque le prix approche le coût marginal de la firme. En 1871, William Stanley Jevons introduisit la notion de connaissance idéale des conditions de l'offre et de la demande. Francis Ysidro Edgeworth fut le premier économiste[11] à tenter de définir de façon rigoureuse ce que pouvait être une concurrence idéale. Pour George Stigler[12], la longue liste de conditions énoncées peut se diminuer à deux : un nombre important de concurrents (déjà énoncée par Augustin Cournot), et l'information idéale déjà aperçue par William Stanley Jevons. La particularité d'Edgeworth réside peut-être dans l'importance qu'il donne aux contrats. John Bates Clark[12] introduisit en 1899 la notion de mobilité des ressources et finalement c'est Frank Knight qui en 1921 dans son ouvrage Risk Uncertainty and Profit [11] énonça les cinq conditions de la concurrence pure et idéale que nous connaissons actuellement. La concurrence pure et idéale est un élément central pour que, dans la théorie néoclassique telle qu'elle a été développée par Léon Walras, Alfred Marshall, Vilfredo Pareto, l'économie puisse permettre à chacun d'obtenir une satisfaction maximale.

Cependant, ces auteurs raisonnent dans le cadre d'une économie stationnaire. Lorsque Joseph Schumpeter va introduire l'innovation et en faire l'essence de la concurrence en régime capitaliste les choses vont changer. Malgré tout et malgré les tentatives d'Isræl Kirzner, d'Harold Demsetz et de John Maurice Bates Clark, le concept de concurrence pure et idéale demeure central en économie théorique[11]. Même les théoriciens des courants néokeynésien et néoclassique ; à travers «concurrence imparfaite», analysent les écarts entre la réalité de la concurrence et le modèle de la concurrence pure et idéale. Les recherches en économie portent désormais sur les situations d'asymétrie d'information, les monopoles naturels, l'organisation de l'économie publique, etc.

Les seuls à s'être le plus éloignés de la théorie de la concurrence pure et idéale sont l'école autrichienne et la théorie des marchés contestables fondée sur les barrières à l'entrée ainsi qu'à la sortie qui gagne aujourd'hui du terrain.

Les analyses micro-économiques de la concurrence

Article détaillé : micro-économie.

La concurrence pure et idéale et l'équilibre général dans lequel elle s'insére sont au centre du clivage entre économistes hétérodoxes et orthodoxes. Delfavard [13] distingue dans le domaine de la microéconomie deux grandes familles. "La première regroupe les modèles de concurrence idéale dont la vocation est depuis Walras parfaitiste. Ils construisent les échanges sociaux de sorte que chaque individu obtienne ce qui naturellement lui revient.... La seconde famille regroupe les modèles de concurrence imparfaite dont la vocation est depuis Cournot réaliste". Malgré son parfaitisme la concurrence pure et idéale a un fort pouvoir normatif tandis que la concurrence imparfaite étudiée plus particulièrement par la branche de la microéconomie appelée économie industrielle est plus utile pour les agents dans leur vie quotidienne.

La concurrence pure et idéale et la microéconomie néoclassique d'inspiration walrassienne

Article détaillé : équilibre général.

Le modèle de concurrence pure et idéale sert à démontrer qu'il existe au moins un ensemble de prix qui permet d'atteindre l'optimum de Pareto c'est-à-dire un état dans lequel on ne peut pas perfectionner le bien-être d'un individu sans détériorer celui d'un autre. La démonstration de l'existence de cet équilibre général (ou pour parler comme au XVIIIe siècle d'un meilleur des mondes économiques envisageable) a été faite dans les années cinquante par Kenneth Arrow, et Gérard Debreu[14] en ajoutant aux cinq conditions suivantes d'autres hypothèses[15]

Les conditions

Article détaillé : Concurrence pure et idéale.

Un marché de concurrence pure et idéale est un marché qui satisfait 5 conditions :

Il s'agit par conséquent d'un cadre particulièrement contraignant et forme une simplification de la réalité pour permettre la modélisation mathématique. Pour répondre à la question de la fixation des prix, les néoclassiques ont développé dans la théorie de l'équilibre général l'idée d'une convergence progressive des prix vers le prix d'équilibre ; Léon Walras a introduit un mécanisme de tâtonnements. Le concept est différent de la main invisible d'Adam Smith[16], et semble plus proche de la notion d'ordre qu'on trouve chez Malebranche[17].

Utilisation

Si le modèle de concurrence idéale occupe une place importante dans la modélisation économique, c'est en premier lieu parce qu'il permet une analyse mathématique aisée à base d'optima, et aussi parce que les situations d'équilibre sont des optima mathématiques vérifiant certaines propriétés d'efficacité allocative (efficacité selon Pareto). L'hypothèse de concurrence pure et idéale est utilisée dans la démonstration des deux théorèmes du bien-être.

À partir des propriétés de la concurrence, il est envisageable de démontrer dans un cadre théorique néoclassique que le prix en concurrence idéale est égal au coût marginal ( \ Cm) et qu'à long terme, le profit économique est nul. On introduit pour cela l'hypothèse supplémentaire que chaque entreprise a pour objectif de maximiser son profit, \ \Pi, défini comme la différence entre la recette totale (ou chiffre d'affaires) \ RT = p.q et le coût total \ CT . Chaque entreprise peut jouer sur la quantité produite \ q mais elle est «preneuse» du prix de vente \ p donné par le marché. Mathématiquement, trouver le maximum d'une fonction correspond à annuler la dérivée de la fonction de profit :

 max\ \Pi \ \Leftrightarrow \ \frac{d \Pi(q)}{d q} = \Pi'(q) = 0 \ \Leftrightarrow \ \frac{d RT}{d q} - \frac{d CT}{d q}= \frac{d (p.q)}{d q} - Cm = 0 \ \Leftrightarrow \ p = Cm

À l'équilibre, le prix est par conséquent égal au coût marginal. À court et moyen terme, s'il y a un secteur économique bénéficiaire (<img class=profits des entreprises sur ce marché vont diminuer jusqu'à s'annuler.

Limites et critiques du modèle de concurrence idéale

Pour les marxistes, la concurrence pure et idéale est une «fadaise» (pour reprendre les termes de Marx) dont l'objectif est seulement de justifier le dispositif capitaliste. Il ne faut pas y chercher une quelconque vraisemblance mais les idées de la classe dominante pour asseoir sa domination.

En général l'importance du modèle de la concurrence pure et idéale semble surestimée par les non économistes qui, surtout en France, le voient comme étant la quintessence de la théorie néoclassique. Daniel Cohen de manière peut-être trop abrupte écrit «dans l'esprit largement, la science économique se résume pour la majeure partie à ce modèle. Or, cela fait des années qu'il a été abandonné par les économistes dits, toujours, néoclassiques.» [22]. Il reste néanmoins à la base de l'enseignement universitaire de l'économie.

La concurrence imparfaite et l'économie industrielle

Articles détaillés : Concurrence imparfaite et économie industrielle.

La concurrence imparfaite sert à désigner l'ensemble des situations où les conditions de la concurrence idéale ne sont pas respectées. C'est celle de l'ensemble des jours, celle où les agents peuvent développer des stratégies de manière à maximiser leurs gains. Ce champ est aujourd'hui l'objet de recherche intense. Les interactions stratégiques entre agents sont étudiées par la théorie des jeux

Le tableau de Stackelberg

Un tableau dit de Stackelberg recense les différents modèles de la concurrence sur un marché, selon la situation des acheteurs et des vendeurs.

Tableau de Stackelberg
Demande / Offre un vendeur quelques vendeurs nombreux vendeurs
un acheteur monopole bilatéral monopsone contrarié monopsone
quelques acheteurs monopole contrarié oligopole bilatéral oligopsone
nombreux acheteurs monopole oligopole concurrence idéale

Présentation des cas les plus usuels de concurrence imparfaite

Les entreprises et la concurrence

La concurrence pousse les entreprises à adapter en permanence leurs produits/services aux attentes actuelles et futures de leurs clients. Elle les pousse à innover ainsi qu'à chercher à diminuer les coûts. La concurrence étant le plus fréquemment imparfaite, elle les pousse à adopter diverses stratégies pour tirer au mieux leur épingle du jeu. Mais les entreprises sont aussi des formes alternatives au marché qui remplacent la concurrence par le contrat ou la hiérarchie comme l'ont montré Ronald Coase et Oliver Williamson.

L'entreprise structure alternative au marché ainsi qu'à la concurrence

Ronald Coase[24] va poser la question de savoir pourquoi les firmes existent. En effet si la libre concurrence fonctionnait partout, il n'y aurait pas besoin d'entreprises, lieux où l'agent se soumet au pouvoir hiérarchique de son supérieur. Pour Ronald Coase le recours à la firme s'explique parce que le fonctionnement du marché génère des coûts de transaction qu'une organisation comme l'entreprise sert à diminuer. Pourquoi par conséquent ne pas avoir qu'une seule grande firme. Oliver Williamson[25] dans son ouvrage Les Institutions de l'économie, montrera que la firme se heurte à des problèmes d'incitations et de bureaucratie.

Stratégies des entreprises

Article détaillé : stratégie d'entreprise.

L'existence d'une forme de concurrence, même imparfaite, crée pour les entreprises, quelle que soit leur taille, une situation de compétition vis-à-vis de leurs concurrentes qui les incitent à une recherche permanente d'une meilleure efficacité économique, de produits novateurs capables de maintenir ou d'augmenter leurs parts de marché, et d'augmenter leur taux de marge.

Dans les secteurs à changement technologique rapide, et par conséquent d'obsolescence accélérée, la concurrence peut conduire à des changements rapides dans les parts de marché des entreprises, et par conséquent à une situation instable.

La stratégie des entreprises consiste par différents moyens, à se distinguer des concurrents ainsi qu'à s'éloigner des conditions de concurrence idéale :

Les politiques de la concurrence

Article détaillé : politique de concurrence.

La politique de la concurrence sert à désigner les actions pour éliminer ou du moins pour restreindre les comportements publics ou privés visant à limiter la concurrence. Par ce biais, elles cherchent à faciliter la croissance et le bien-être des citoyens. Les États-Unis ont été pionnier en ce domaine avec le Sherman Act de 1890. Si en Allemagne de telles politiques ont été mises en œuvre dès la fin de la seconde guerre mondiale sous l'impulsion surtout des ordo-libéraux, il faudra attendre le traité de Rome de 1957 pour qu'elles soient généralisées au niveau de l'Union européenne.

Les fondements

Quel «efficiency-mix» pour les politiques de la concurrence ?

Pour Brodley[26], il est envisageable de distinguer trois sortes d'efficience :

Le mix de ces diverses efficiences peut conduire pour Michel Glais[27] à trois types de politique de la concurrence :

L'école de Harvard

En réalité il a existé deux écoles à Harvard qui se sont intéressées à la politique de la concurrence : La Harvard School of Law au début du vingtième siècle et la Harvard School of Government autour d'Edward Mason à partir de la fin des années trente. Dans les deux cas c'est légèrement sommaire de les appeler de Harvard car d'autres universités ont aussi travaillé sur ce sujet.

Concernant la Harvard School of Law, des juristes comme Oliver Wendell Holmes, Louis Brandeis et Roscœ Pound qui en fut le doyen de 1915 à 1936, ont compris qu'au-delà du domaine économique, le laissez-faire formait en premier lieu un défi à leur conception des lois et qu'il conduisait la Cour suprême des États-Unis à renier la tradition des lois de Lord Coke[30] pour deux raisons.

L'école structuraliste dite de Harvard, est venue d'une certaine façon dans un second temps donner aux juristes la théorie économique sur laquelle ils peuvent s'appuyer lorsqu'il s ont à trancher des cas concrets. Elle a été marquée par la personnalité et les travaux d'Edward Mason et ceux de Jœ Bain. La thèse structuraliste est bien illustrée par le modèle SCP d'Edward Mason où la structure du marché (S) influence le comportement des firmes (C) et les performances des firmes (P) [32]. Les structuralistes ont une vision de la concurrence proche des néo-classiques et comme eux, ils voient la concentration des firmes comme quelque chose dont il convient de se méfier car pour eux cela conduit les firmes à accroitre leurs profits au détriment du consommateur. D'autre part, ils mettent l'accent sur l'inefficience de la primauté des décisions managériales sur l'intérêt des actionnaires, ils développent la théorie de l'inefficience-X et se méfient des diversifications conglomérales[33]. Enfin, ils ne croient pas que le libre jeu du marché permette de remettre en question les positions dominantes. Pour la théorie des marchés contestables développée par William Baumol John Panzar et R. Willig, il n'est pas indispensable d'avoir la plupart d'acteurs la menace d'entrée de nouvelles firmes suffit. Pour John Panzar[34] cette théorie s'inscrit dans la continuité des travaux d'Henry Demsetz et par conséquent peut être perçue comme relevant de l'école de Chicago

L'école de Chicago

L'approche structuraliste d'Harvard va être contestée par l'école de Chicago dont les principaux auteurs sont Bork, Richard Posner, George Stigler et Henry Demsetz. Trois idées sont avancées[35]

Pour Michel Glais[27], "aux yeux de ces économistes le principe de concurrence représente la loi naturelle et efficace du fonctionnement des sociétés organisées".

La politique de la concurrence aux États-Unis

Organisation et textes fondateurs

Les États-Unis ont été pionniers en matière de concurrence avec l'adoption dès juillet 1890 du Sherman Act suivi en 1914 du Clayton Act et du Federal Trade Commission Act. Suivront le Robinson-Paman Act de 1936 sur la discrimination par les prix, et au niveau du contrôle des concentrations, le Celler-Kefauver Act (1950) et le Hart Scott-Rodina Act de 1976 [37] Aux États-Unis, deux autorités sont essentiellement chargées de la concurrence : la Federal Trade Commission et la division Antitrust du Department of Justice (DOJ). Cette dernière à la différence de ce qui se passe en Europe peut engager des poursuites pénales[38]. En général, les autorités judiciaires, sont particulièrement présentes tout au long de la procédure. D'autre part, «les victimes de comportement anticoncurrentiels peuvent engager un class action et la règle du «triple dommage» (treble damages) permet au plaignant de recevoir jusqu'à trois fois le montant du préjudice qu'il a subi[38]»

Les grandes phases

David Encoua et Roger Guesnerie[39] distinguent plusieurs phases

Suite à un rapport du MIT intitulé Made in Amerca : Regaining the Production Edge (1989) écrit surtout par Dertouzos, Lester et Robert Solow, le National Cooperative Research and Production Act (NRCPA) de 1993 qui lui-même faisait suite au National Cooperative Research Act (NCRA) de 1984, a posé le principe que les accords de coopération en recherche et développement devaient être évalués en appliquant la règle de raison [41]. Enfin, en 1997 les lignes directrices sur le traitement des opérations de concentration ont été assouplies de même que celles portant sur la propriété intellectuelle [42]

Les politiques de la concurrence dans l'Union européenne

L'Europe va se doter avec le traité de Rome d'une politique de la concurrence l'objectif était de «déterminer des règles de concurrence permettant d'aboutir à un marché intégré, indépendamment des règles en vigueur dans chaque État membre, en veillant à ce que le droit communautaire couvre les droits nationaux des États membres[43]. Le texte de ce traité doit énormément à Pierre Uri ainsi qu'à Hans von der Grœben qui fut le premier commissaire allemand chargé de la concurrence. Pour Jacques Rueff [44] le marché institutionnel des communautés européennes devait «rassembler les partis que préoccupent, avant tout la liberté de la personne et ceux qui, tour en refusant la contrainte des volontés individuelles, veulent, dans la répartition, moins d'inégalité et plus de justice[45]. Sur le plan théorique par conséquent la législation européenne de la concurrence est fortement marquée par l'approche structuraliste[46]

L'organisation

En Europe, c'est la Direction Générale de la Concurrence (DG Competition) dirigée aujourd'hui[47] par Joàquin Almunia (commissaire européen) qui est chargée d'instruire les dossiers. Les décisions de la commission européenne sont susceptibles de recours devant le tribunal de Première Instance des Communautés Européennes ou devant la cour de justice des communautés européennes. La censure de plusieurs décisions de la commission européenne par le tribunal de première instance en 2002 (affaires Airtour -6 juin 2002-, Schneider Legrand - 22 octobre 2002-, et Tetra-Laval -25 octobre 2002-) a fait l'objet d'une double analyse.

Les décisions européennes s'appliquent à des entreprises dont le siège social n'est pas nécessairement en Europe. C'est ainsi que le juge communautaire le 17 septembre 2007 a validé la décision de la Commission condamnant Microsoft pour infraction aux règles de la concurrence[50]. Certains [51] voient dans ce jugement un manque de prise en compte de l'innovation et d'une certaine façon, pour eux une trop grande prise en compte des thèses structuralistes.

Les grands axes de la politique européenne de la concurrence[52]

Les ententes et les cartels
Article détaillé : cartel.

Tout partage de marché, toute fixation de quota de production, toute entente sur les prix entre entreprises sont interdits en vertu de l'article 81 du Traité de Rome [53]. Sont par conséquent interdites les ententes horizontales intervenant entre opérateurs localisés au même stade du processus économique (cartel) mais aussi les ententes verticales conclues entre opérateurs localisés à des stades différents du processus économique.

En réalité certains accords verticaux vont être évaluées à la lumière d'une «règle de raison», c'est-à-dire qu'on va étudier si les avantages économiques seront supérieurs ou non aux inconvénients.

Les abus de position dominante
Article détaillé : abus de position dominante.

L'article 82 du Traité de Rome[1] n'interdit pas les positions dominantes, il n'en interdit que l'abus. Sont reconnus comme abusifs :

La notion d'abus de position dominante doit énormément à l'école structuraliste de Harvard. Si certains veulent une évolution vers les thèses de l'école de Chicago d'autres tel Paul Fabra[54] s'en inquiètent et souhaitent à ce que la position dominante continue à se juger comparé au nombre de concurrents. Ils tiennent l'évolution présente comme un encouragement à ce qu'ils nomment les "investisseurs prédateurs". En 2006 la CCIP (Chambre de commerce et d'industrie de Paris) a publié une étude sur les évolutions souhaitables pour elle de l'article 82[55]

Les aides d'État

Les aides d'État sont contraires aux articles 87 et 88 du traité de Rome [2]. L'ensemble des aides susceptibles d'affecter ou de menacer d'affecter les échanges entre les États membres sont concernées (les subventions, les bonifications d'intérêt et les exonérations d'impôt... ) si elles dépassent 200 000 euros. Le contrôle des aides est en application de l'article 88 de la compétence exclusive de la Commission. Celle-ci peut soit obliger l'État à ordonner la restitution de l'aide soit subordonner l'aide à des engagements précis. Cependant des dérogations sont permises dans trois cas précis :

On parle bien d'"aides d'Etat" et non d'"aide de l'Etat".

Les services d'intérêts économiques généraux

L'article 86[56] du traité de Rome assujettit les entreprises publiques gérant les services d'intérêts économiques généraux aux règles de la concurrence. Cependant ce texte n'a longtemps eu qu'une portée symbolique. La situation va changer lorsque les États-Unis vont dérèglementer le transport aérien sous la présidence de Jimmy Carter et vont démanteler en 1984 ATT qui détenait le monopole des télécommunications aux États-Unis. Progressivement l'Europe verra l'intérêt de telles politiques ainsi qu'à son tour commencera à introduire de la concurrence en faisant appliquer les textes dans les secteurs du transport aérien et des infrastructures principales[57] : chemin de fer, lignes téléphoniques et électriques surtout.

Les concentrations [58]

Le contrôle des concentrations a été tardivement généralisé dans le droit de la CEE, dans la mesure où il a fallu attendre pour cela l'adoption en 1989 du règlement n°4064/89 remplacé depuis en 2004 par le règlement n°139/2004. Le contrôle des concentrations occupe désormais une place importante car les rapprochements d'entreprises ont le plus fréquemment un caractère communautaire[59]. En général, si les interdictions pures et simples sont rares, il est souvent demandé aux entreprises de se soumettre à un certain nombres de conditions pour garantir le maintien d'une concurrence loyale. Par exemple lors de la fusion Air France KLM en février 2004, les entreprises ont dû céder des créneaux aériens pour ne pas diminuer la concurrence sur certaines destinations.

La France et la concurrence

Pour Jean Quatremer[60] le débat en France sur la notion de «concurrence libre et non faussée» n'a pas énormément agité les autres pays européens. Dans le même esprit, Mario Monti[60] notait en novembre 2007 que les sondages avaient longtemps montré qu'il y avait en France une hostilité sans égale dans le monde à l'égard de l'économie de marché. Pourtant, pour cet économiste, des signes d'une évolution des mentalités sont perceptibles à travers la prise de conscience des dirigeants politiques que les gains de croissance passent par l'instauration d'une plus grande concurrence. Selon Alain Lamassoure[60], l'hostilité des français à l'économie de marché s'expliquerait par l'addition de plusieurs traditions que sont une vision catholique selon laquelle «l'argent, c'est sale», le colbertisme, le socialisme et le corporatisme qui selon lui aurait survécu au Régime de Vichy.

État de la concurrence

Dans leur ouvrage La Société de la défiance, Yann Algan et Pierre Cahuc[61] soulignent que «la confiance mutuelle et le civisme sont essentiels au bon fonctionnement des marchés, car ils favorisent une concurrence pacifique et équitable». Or les enquêtes depuis plus de vingt ans montrent que les français se méfient plus fréquemment de leurs concitoyens, des pouvoirs public et du marché que le reste des habitants des pays développés. Pour ces auteurs[62] c'est le mélange de corporatisme et d'étatisme du modèle social français qui provoquerait à la fois cette défiance et cet incivisme. Il y aurait comme un cercle vicieux où plus de défiance entraine plus de demande d'État qui crée plus de barrières à la concurrence en donnant d'une certaine façon à ceux qui ont des moyens de protester des privilèges qui à leur tour génèrent de la défiance parmi ceux qui n'en profitent pas ou qui estiment en profiter moins que d'autres[63].

Le Conseil de la concurrence condamne chaque année de nombreuses entreprises dans l'ensemble des secteurs d'activité généralement pour «entente frauduleuse»[64]. Une amende record en la matière a été infligée en mai 2008 aux trois opérateurs de téléphonie mobile de métropole. La chambre commerciale de la Cour de cassation a confirmé une condamnation de ces trois opérateurs à une amende de 442 millions d'euros pour «entente illicite» sur les prix de 2000 à 2002[65]. En 2002, l'Union fédérale des consommateurs - Que choisir avait initié une procédure devant le Conseil de la concurrence qui avait abouti à un procès en novembre 2005[66]. Même chose du côté du marché de l'électronique grand public et pour l'UFC Que Choisir «en dépit des beaux discours sur la libre concurrence, les grandes enseignes et les fabricants font tout leur envisageable pour que les revendeurs les plus agressifs sur le plan des prix s'alignent ou vendent en catimini, sans faire la moindre publicité sur leurs tarifs exceptionnels[67]».

En décembre 2008, le Conseil de la concurrence a condamné à l'amende record de 575, 4 millions d'euros «onze entreprises du négoce de produits sidérurgiques mais aussi la Fédération française de distribution de métaux (FDDM), le principal syndicat de la profession, pour entente»[68].

La question de l'ouverture à la concurrence des infrastructures principales

Article détaillé : monopole naturel.

Il s'agit de cas particulièrement spécifiques, rencontrés généralement dans le domaines des services dans lesquels l'existence d'un réseau d'infrastructure unique est source d'efficience. Augmenter le nombre de concurrents ne permet alors plus de financer les coûts fixes importants de l'activité. Par contre plus de concurrence amène plus d'innovations et quelquefois une diminution des coûts.

Les solutions retenues

Ces secteurs peuvent entrer dans le champ de la concurrence de deux manières :

Les oppositions en France

Selon les analyses, des altermondialistes et des interventionnistes :

Les syndicalistes puissants dans ces secteurs EDF, France Telecom, SNCF semblent méfiants. Des syndicalistes de France Telecom [70] avançaient en 2001 trois risques :

Concernant l'énergie électrique la totalité des parties prenantes en France semblent peu désireuses d'aller de l'avant et pour Bernard Salanié[73] la concurrence avancerait à reculons faisant peser une hypothèque sur notre capacité à renouveler le parc de centrales nucléaires.

La concurrence dans la loi sur les nouvelles régulations économiques

La seconde partie de la loi sur les nouvelles régulations économiques (2001) est consacrée à la concurrence.

Les critiques adressées aux politiques de la concurrence

La critique de certains libéraux

Pour eux les mécanismes censés garantir la concurrence :

Plus profondément, certains libéraux, comme Pascal Salin, mettent en évidence que les politiques de concurrence sont fondées sur la théorie de la concurrence pure et idéale, qui est elle-même incapable de rendre compte des mécanismes réels de l'économie[74]. Ainsi, les politiques de la concurrence chercheraient non pas à faire profiter la totalité des acteurs économiques d'une réelle concurrence, mais à forcer l'économie à se plier à un cadre irréaliste. Dans cette vision critique, l'unique notion de concurrence qui rende compte des mécanismes réels de l'économie serait celle de la libre entrée sur les marchés : c'est une vision dynamique. À l'inverse, la théorie de la concurrence pure et idéale n'appelle concurrence que la situation dans laquelle les producteurs (comme les acheteurs) sont suffisamment nombreux et par conséquent petits comparé à la taille du marché pour n'avoir aucun pouvoir d'influencer les prix. C'est la théorie atomistique, qui est une vision statique. Les réglementations qui en découlent vont ainsi se préoccuper de définir un marché pertinent, pour en mesurer la taille, et déterminer la part de marché du producteur, qui si elle est trop importante sera reconnue comme une position dominante. Certains des comportements de ce producteur seront tandis qualifiés d'abusifs et sanctionnés comme tels.

La critique antilibérale

Les adversaires de la concurrence mettent l'accent sur les coûts.

Concurrence et commerce international

Les États peuvent aussi chercher à faire émerger des «champions nationaux», en contrariant provisoirement ou plus durablement la concurrence internationale.

Les dirigeants politiques peuvent décider de mettre en place des barrières douanières et des réglementations pour limiter la concurrence des produits étrangers ; certains États utilisent aussi des moyens détournés, comme la normalisation, ou la sécurité pour interdire de fait l'entrée de concurrents étrangers. En règle générale, les investissements des non-résidents sont contrôlés de manière discrétionnaire ou par la loi. Jouent le même rôle les règles d'accès à certaines professions, en matière de services surtout.

Les États essayent aussi de négocier au mieux de leurs intérêts les réglementations reconnues au niveau international : OMC...

Notes et références

  1. Montesquieu De l'esprit des lois XX, 9
  2. Pour Hayek, 2007, p. 745, «la concurrence est ce qui oblige les gens à agir rationnellement»
  3. Hayek (2007, p. 732)
  4. Mainstream en anglais en France certains diraient néoclassiques mais nous verrons que c'est trompeur
  5. «Si le marché institutionnel se distingue du marché manchestérien…. c'est parce qu'il repose sur une vue complètement différente de l'évolution des sociétés humaines. Pour les libéraux d'ancienne observance, la liberté est pour l'homme, l'état de nature. …. Pour le néolibéral, au contraire, la liberté est le fruit, lentement obtenu et toujours menacé, d'une évolution institutionnelle… À l'opposé de Rousseau, il pense que la grande majorité des hommes est née dans les fers, dont le progrès des institutions peut seul la sortir…. Libéraux et néo-libéraux ont une foi égale dans les bienfaits de la liberté. Mais les premiers l'attendent d'une génération spontanée…. tandis que les seconds veulent la faire éclore, croître et se développer, en la rendant acceptable et en écartant d'elle les entreprises qui tendent constamment à l'annihiler»in Rueff, 1958, pp. 8-9
  6. Smith, 1991, t1, pp. 126-127
  7. Smith, 1991, t1, p. 205
  8. Smith, t1, pp. 208-211
  9. Stigler, 1987, p. 532
  10. Cité in Stigler, 1987, p. 532
  11. Stigler, 1987, p. 533
  12. Stigler, 1987, p. 534
  13. Delfavard, 2004, p. 11
  14. Gérard Debreu a été nommé par Jean-Marc Vittori, l'homme qui calcula la «main invisible», Les Échos des 7 et 8 janvier 2005
  15. chaque ménage dispose d'une dotation d'origine qui lui sert à survivre sans échanger, les prédilections sont convexes et absences de coûts fixes voir Bernard Guerrien, 1992
  16. confère Main invisible#La «main invisible», concept repris par les néoclassiques
  17. Clavé, 2005b, pp. 50-53.
  18. Friedman, 1995, p. 11
  19. F. Hayek, 1937, Economic and Knowlege, Economica (Lire en Ligne)
  20. voir Israël Kirzner (1973) Concurrence et esprit d'entreprise, Economica 2005
  21. Partant de ces bases, Starrett a démontré en 1978 le résultat suivant : Considérons une économie admettant un nombre fini d'agents et de localisations. Si l'espace est homogène, si le transport réclame des ressources rares et si les prédilections ne sont pas saturées localement, il n'existe pas d'équilibre concurrentiel pour lequel les dépenses de transport sont positives. Si les activités économiques sont idéalement divisibles, alors il existe un équilibre concurrentiel et ce dernier est tel que chaque lieu opère en autarcie. " (Thisse et Fujita, Cahiers d'économie et sociologie rurales, n° 58-59, 2001)
  22. (voir interview)
  23. Claire Guélaud, Les oligopoles privés rendus responsables de la "vie chères", Le Monde du 19 décembre 2006
  24. Gilles Dostaler, 2007, p. 83
  25. Williamson, 1994, pp. 165-196
  26. cité in Glais, 2003, p. 21
  27. Glais, 2003, p. 21
  28. C'est ce que Michel Glais (2003, p. 22) nomme le bilan économique)
  29. Michel Glais, 2005, p. 27
  30. Clavé, 2005a, p. 96
  31. Clavé, 2005a, p. 99
  32. Combe, 2002, p. 14
  33. Michel Glais, 2003, p. 22
  34. John Panzar, 1987, p. 543
  35. Combe, 2002, p. 15
  36. Michel Glais, 2003, p. 21
  37. Emmanuel combe, 2003, p. 30
  38. Combe, 2003, p. 29
  39. Encaoua et Guesnerie, 2006, pp. 26-35
  40. Encaoua et Guesnerie, 2006, p. 27
  41. Encaoua et Guesnerie, 2006, p. 30
  42. Encaoua et Guesnerie, 2006, p. 34
  43. Encaoua et Guesnerie, 2006, p. 33
  44. Rueff 1957, p. 7-8, «Au «laisser-passer» total, ils ont préféré un marché limité au domaine géographique dans lequel la création des Institutions sans lesquelles le marché ne pourrait, ni exister, ni durer, était envisageable… Le marché institutionnel est ainsi l'aboutissement et le couronnement de l'effort de rénovation de la pensée libérale, qui, a pris naissance il y a une vingtaine d'année, qui sous le nom de néo-libéralisme ou de libéralisme social, ou alors de socialisme libéral a pris conscience, progressivement, de ses aspirations et des méthodes susceptibles de les satisfaire
  45. Rueff, 1957, p. 9
  46. Glais, 2003, p. 23
  47. En 2009.
  48. Marie-Anne Frison-Roche "L'encerclement juridictionnel du contrôle des concentrations" Les Échos des 11 et 12 avril 2003
  49. Laurent Cohen-Tanugi, «Contrôle des concentrations : le temps des réformes», Les Échos du 29 octobre 2002
  50. Voir Sylvie Goulard, «Microsoft, ou l'Europe par la preuve», Le Monde du 27/09/07
  51. voir surtout Claire Vanini Fondation Robert Schuman Lire en ligne
  52. Lire en ligne
  53. Version consolidé du Traité instituant la Communauté européenne : Article 81
  54. Paul Fabra, «L'Europe dépossédée», Les Échos des 28 et 29 octobre 2005
  55. Étude CCIP Lire en ligne
  56. Version consolidé du Traité instituant la Communauté européenne : Article 86
  57. Pour Glais, 1998, une infrastructure principale doit avoir un caractère indispensable et inévitable, doit être particulièrement difficilement duplicable et se trouve sous le contrôle fonctionnel d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises en situation de monopole
  58. lire en ligne
  59. Pour plus de précisions Lire en ligne
  60. Compte rendu de la journée de Travail sur «la France et l'Union européenne face à la politique de concurrence» organisée par le Mouvement Européen-Franceet le Ceri-Sciences Po Lire en ligne
  61. Yann Algan, Pierre Cahuc, La Société de la défiance, 2007, p. 57.
  62. Yann Algan et Pierre Cahuc, op. cit. , p. 8
  63. Pour plus de précisions voir Yann Algan et Pierre Cahuc, op. cit. , pp. 95-96.
  64. «Le Conseil de la concurrence plus sévère en 2007», Le Figaro, 4 juillet 2008.
  65. «La justice confirme l'entente illicite entre Orange, SFR et Bouygues», Le Nouvel Observateur, 9 juin 2008.
  66. «La condamnation d'Orange, Bouygues et SFR confirmée en appel», L'Expansion, 12 juin 2006.
  67. «Concurrence entravée», Que Choisir, n°465, décembre 2008, page 44.
  68. «Une amende record est infligée à un cartel de négoce d'acier», Le Monde, 16 décembre 2008.
  69. sauf la RATP
  70. Une autre idée des télécoms, Éditions Vie ouvrière, Paris, 2001, p. 61-62.
  71. Claire Guélaud, Les oligopoles privés rendus responsables de la "vie chère", Le Monde du 19/12/2006
  72. Perrot, 2003, p. 55
  73. Bernard Salanié, La concurrence à reculons Lire en ligne
  74. La Concurrence, Pascal Salin, 1995, Que sais-je ?, Presses universitaires de France
  75. The Economist, 20 juillet 2002. [réf.  incomplète]
  76. Voir par exemple, Garcia Marie-France, «La construction sociale d'un marché parfait : le marché au cadran de Fontaines en Sologne», Actes de la recherche en sciences sociales, n°65, 1986, p. 2-13.
  77. Cf. Small Business Act de 1982, programme d'aide aux PME des USA.
  78. Cf. contrats de BP en Russie…
  79. Comme par exemple, l'autorisation ou non de médicaments, etc.

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